Avec ses richesses innombrables, son potentiel de croissance et ses frontières parfois poreuses, la zone d’Afrique centrale est devenue avec le temps un territoire sensible pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Afin de coordonner la lutte contre cette criminalité financière, les pays de la zone ont créé en 2010 le Groupe d’Action contre la Blanchiment en Afrique Centrale (GABAC). Cet organisme œuvre à promouvoir et appuyer les Etats dans la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’Action Financière Internationale (GAFI), référent incontournable dans ce combat.

En tant qu’institution financière communautaire de premier plan, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est partie prenante de cette démarche. A ce titre, elle a requis l’appui d’un groupe d’experts comprenant COREUM, afin de moderniser et formaliser son dispositif interne. Le diagnostic et les transformations réalisées dans le cadre de cette mission ont permis d’établir un socle stable et formel pour le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes sur le territoire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), dont plusieurs pays subissent la menace terroriste.

Cette mission, réalisée dans le cadre d’une démarche plus large de modernisation des dispositifs et de renforcement des capacités régionales dans ce domaine, a été saluée par de nombreux directeurs centraux de l’Institution à Yaoundé (siège), mais aussi dans plusieurs Directions Nationales, en particulier au Gabon et en République du Congo.